OliveM

OliveM
Poil à Gratter pour démanger

vendredi 16 décembre 2011

Quand Fillon "déplore" le jugement très "tardif" de Monsieur Chirac....

MESSAGE A L'ATTENTION de MONSIEUR FILLON, PREMIER MINISTRE


Ce 15 décembre, nous avons vu et entendu Monsieur Fillon regretter le caractère "tardif" du jugement de Monsieur Chirac, lequel intervient 20 ans après les faits.

Plutôt que de s'épancher sur ce côté il est vrai très tardif, Monsieur Fillon ferait mieux de s'interroger sur ce qui en est la cause. Il est en effet anormal que le système judiciaire conduise à de tels délais. Pour autant, constater cela ne constitue en rien des circonstances atténuantes, bien au contraire.

Si le système judiciaire Français était plus juste et plus efficace, on n'assisterait pas à de pareils scénariii. De facto, la V-ième République considère implicitement que le Président de la république est au-dessus des lois. Il ne faut donc pas s'étonner du laxisme bienveillant dont a pu bénéficier Monsieur Chirac.

Quand un voleur de mobylette se fait pincer la main dans le sac, il n'attend pas 20 ans pour se voir jugé. Cet épisode Chiraquien est donc une parfaite illustration de la politique des deux poids deux mesure sciemment exploitée au plus haut niveau.

Dans son commentaire, Monsieur Fillon semblait considérer ce temps écoulé comme facteur d'absolution potentielle de la faute d'origine. C'est un peu facile. Il serait plus productif de se pencher par exemple sur le statut pénal du Président de la République, plutôt que de s'en remettre benoîtement à son statut actuel d'impunité...

C'est d'autant plus vrai que Monsieur chirac n'était pas même encore à l'Elysée, du temps où remontent les affaires dans lesquelles il était incriminé à la Mairie de Paris.

Cette impunité organisée se retrouve d'ailleurs tout à fait dans le fait qu'il n 'existe noir sur blanc aucun garde-fou constitutionnel pour empêcher quelqu'un objet d'une condamnation (même si c'est avec sursis) de siéger au conseil Constitutionnel. Un comble !!!

Par ses propos, Monsieur Fillon se contente de "déplorer"... pour épauler Monsieur Chirac et linimiser ses responsabilités. Mais il ne déplore rien pour ce qui est du fonctionnement Démocratique de notre système judiciaire(...). Il n'en tire aucune conséquence tangible en termes de fonctionnement de la justice. Pour un premier ministre, c'est un peu court !

Même en Italie, un président du conseil peut être mis en examen dans l'exercice de ses fonctions (...). Je serais curieux de savoir ce que Monsieur Fillon aurait pensé d'un scénario où DSK aurait été élu à l'Elysée avant qu'on prenne connaissance de ses frasques comme celles de l'hôtel Sofitel à New York... Nul doute alors que tout l'état-major UMP se serait déchaîné, pour la circonstance !

Olivier Montel,
Démocrate lambda

dimanche 4 décembre 2011

Super Guéant et le petit Baroin...

Ce WE, Monsieur GuéantSuperguéant ») fait la une du JDD en venant fayoter un contrôle de routine (sic) remontant à plus de 5 ans et concernant le dénommé DSK (alias « Bite-sur-pattes »).

Ainsi donc, Monsieur Géant vient nous déterrer là un vieux truc de routine (donc anodin)… sous prétexte que ce contrôle de routine aurait eu lieu à l’époque… dans le Bois de Boulogne ! Ce n’est plus le ministre de l’Intérieur qui parle, c’est le ministre du fayotage opportun et de la délation populiste. Ce n’est plus le ministère de l’Intérieur, c’est le ministère du fuitage et de la dénonciation anodine (…)

On notera d’abord que tout le monde se contre-tape du fait qu’un DSK aurait été l’objet d’un contrôle de routine au Bois de Boulogne en 2006. De toute façon, Bite-sur-pattes est grillé, donc on ne voit même pas bien l'intérête de ce genre de manoeuvre diffamatrice. Et si Monsieur Guéant se met en tête de nous dire quels ont été les contrôles de routine au Bois de Boulogne en 2006... pauvre garçon... il n’est pas sorti de l’auberge !

On notera ensuite qu’il n’est ni proscrit, ni illégal, ni interdit de se balader au Bois de Boulogne. Sauf scoop retentissant, la chose ne tombe pas sous le coup de la Loi. Si quelque chose de plus scabreux sa cachait là-dessous (à l'évidence ça n'est pas le cas), il appartiendrait alors au Sire Guéant de nous le dire. En clair : à ce stade, soit il en dit trop (plus que probable), soit il n'en dit pas assez. Il faut croire que notre ministre de l’intérieur est sacrément désoeuvré… pour venir ainsi se livrer à ce genre de manœuvre. Tout ça est consternant de bêtise populiste.

On notera enfin que le Guéant se garde bien de dire que DSK était domicilié en bordure du BDB, et ce depuis 1991. C'est un peu comme s'il nous serinait que DSK a été contrôlé pour routine Place des Vosges en 2009, par exemple. On s'en tamponne le coquillard !!!
Le baratin du Guéant n'est donc pas seulement honteux : il est aussi fallacieux. Tout ça serait indigne de la part de n'importe qui. Là, c'est encore plus indigne de la part de prétendu "ministre d'Etat de la République".

Ce Guéant est vraiment un gros blaireau qui gouverne pour les blaireaux, pour flatter les blaireaux et pour agiter le chiffon rouge de la bêtise à blaireaux. De préférence des blaireaux à droite de la droite, bien entendu...

Plutôt que de s'abaisser à ce genre de pitreries où seul le dérisoire le dispute au puéril, le sieur Guéant ferait mieux de faire son travail, par exemple en se penchant un peu plus sur la prolifération des Kalachnikofs dans certaines banlieues - thème sécuritaire apeurant-récurrent avec lequel on nous bourre le moult depuis quelques temps déjà...

Il ne faut pas se leurrer : ce Guéant n'est que la marionnette de Sarkozy pour ses basses oeuvres. C'est ce qu'on appelle la "division du travail en Sarkozie". En clair, quand un Guéant s'adonne à ce genre d'agissements, en filigrane c'est le sieur Sarko qui est derrière et qui tire les ficelles en coulisses (...). Personne n'est dupe.

Vivement que tous ces gros cons soient virés en mai 2012 !!!
Ça nous fera des vacances !
Dans le pire des cas, avec un "Hollande" on n'a vraiment rien à perdre : ça ne peut pas être pire !



Pour ce qui est de son collègue ministériel, le petit Baroin, lequel vient d’être désigné par la presse européenne brillant 13ième ministre de l’Economie sur 19 au sein de la Communauté Européenne pour ce qui est de la présumée compétence : voir le papier ci-contre paru dans Libération, au chapitre « Intox/Désintox » (cliquez sur cette vignette pour zoomer et pouvoir lire). Au rayon "Intox par le chiffre" : un sacré morceau de bravoure !